Le handicap visuel recouvre de nombreuses et diverses situations, allant d’un trouble bénin (tel que la myopie par exemple) à un état de cécité totale. Ces perturbations visuelles se caractérisent par une absence, une déformation, ou une insuffisance d’image perçue par l’œil.
La déficience visuelle est déterminée par deux indicateurs (toujours évalués à partir du meilleur œil après correction), l’acuité visuelle (disposition que possède un œil pour apprécier les détails) et l’état du champ visuel (l’espace qu’un œil immobile peut saisir). Pour identifier le handicap, il est aussi important de connaître la qualité de la vision des couleurs ou vision nocturne, pouvoir quantifier la vision de près.
Contrairement aux idées reçues, uniquement 10% des personnes déficientes visuelles sont aveugles, tandis que les autres sont malvoyantes. De manière générale, ces personnes appréhendent le monde d’une façon différente, grâce notamment à leurs autres sens (ouïe, toucher, odorat)… La communication visuelle n’étant plus possible, il ne faut surtout pas hésiter à parler.
Plusieurs causes sont identifiées comme étant à l’origine du handicap visuel : les accidents, le vieillissement, les maladies telles que la dégénérescence maculaire (DMLA), la cataracte, le glaucome, le diabète, la rétinite pigmentaire… Il est important de bien comprendre qu’une déficience visuelle peut avoir des conséquences variables, selon qu’elle soit congénitale, acquise, précoce ou plus tardive, isolée ou associée à d’autres pathologies.
Bien qu’il ne soit pas possible de résoudre totalement les situations de handicap visuel, il existe à ce jour des moyens de compensation, mais aussi, des méthodes de sensibilisation pour faire ressentir les difficultés aux personnes qui ne souffrent pas de ce handicap.
La sensibilisation
Pour débuter cette séquence et se confronter directement à la problématique, le témoignage d’une personne malvoyante ou aveugle permet de poser les jalons. Ensuite, il est possible de mettre les participants en situation grâce à plusieurs exercices :
- Mise en situation avec un bandeau occultant, votre binôme vous tend un objet
- Lecture et écriture de votre prénom en braille
- Repas dans le noir, ce qui permet d’éveiller d’autres sens
- Tests avec lunettes simulant des tâches, une vision trouble, un champ visuel diminué…
- Parcours à effectuer à l’aide d’une canne blanche
Moyens de compensation
Les moyens de compensation sont variés, mais demandent souvent un long moment d’apprentissage ou d’adaptation.
- Les lunettes : elles permettent une aide, un confort mais ne permettent pas de résoudre le handicap visuel
- Les téléagrandisseurs
- Le braille : il existe des moyens permettant de faire lire et écrire grâce au braille (des claviers en braille par exemple)
- Visio-description, dictée locale…
- Bandes podo-tactiles : elles permettent une meilleure appréhension de l’environnement
- Le chien guide : il agit comme un compagnon et prévient la personne de tous les dangers (voitures, obstacles, trous…)